La prairie procure un véritable havre de paix à la nature. Bien plus intéressante pour la biodiversité qu’un simple gazon, elle recèle une grande richesse. Mois après mois, vous observerez une succession de fleurs colorées et de nombreux butineurs. De plus, vous optimiserez votre temps et votre énergie puisqu’elle demande peu d’entretien.

Avant de démarrer

– Des espèces indigènes –

Les espèces indigènes sont adaptées au contexte et à la faune locales. Conditionnées pour vivre ensemble, la faune et la flore locales bénéficient l’une de l’autre pour subsister. De plus, les espèces exotiques présentent un risque d’envahissement fragilisant l’écosystème et les espèces horticoles, trop souvent artificialisées, ne représentent pas une ressource assez intéressante. Ainsi, méfiez-vous des mélanges de graines vendus dans les commerces qui contiennent souvent plus d’espèces exotiques et horticoles que indigènes et sauvages.

– Des espèces mellifères –

Les fleurs fournissent aux insectes butineurs les ressources alimentaires en nectar et en pollen dont ils ont besoin. Le nectar est une substance liquide dissimulée au fond de la fleur qui fournit de l’énergie aux insectes. Le pollen est présent sur les organes sexuels mâles de la fleur, il apporte les protéines nécessaires au développement des larves. En privilégiant les plantes mellifères, vous favorisez les insectes pollinisateurs et, à plus grande échelle, vous préservez la biodiversité.

– Un emplacement de choix –

En plus du choix des espèces, il existe quelques recommandations pour obtenir une jolie prairie fleurie. L’idéal est de trouver un emplacement exposé plein sud, à l’abri des piétinements et des vents dominants. Un sol trop riche favorise les graminées au détriment des plantes à fleurs qui ont besoin d’un sol pauvre pour s’épanouir. Un moyen efficace pour préparer le sol est de faucher, de laisser le temps à la microfaune de quitter les lieux et d’évacuer les résidus de fauche. Le sol s’appauvrira au fil du temps.

Mise en place et entretien

  1. A l’automne, lorsque vous avez choisi un endroit dégagé et ensoleillé, mettez le sol à nu et couvrez-le (carton, bâche, etc.)
  2. Au printemps, travaillez le sol superficiellement avant de semer les grainesà la volée selon les indications du sachet
  3. A l’aide d’un râteau, répartissez les graines uniformément sur toute la surface, veillez à ne pas les enfouir trop profondément
  4. Tassez légèrement le sol
  5. Par temps sec, arrosez

Choisir ses plantes

Vous avez compris, la prairie fleurie est une ressource précieuse pour la faunesauvage. En choisissant des espèces indigènes et mellifères, vous ne risquez pas de vous tromper. Pour aller plus loin, diversifiez un maximum les caractéristiques (type, couleur, etc.) des espèces pour fournir de la nourriture à tous les pollinisateurs et pendant une période aussi longue que possible. Quelques idées :

Trucs & astuces

Chardon bleu, sainfoin des prés et cardamine des prés

Lorsque vous avez choisi un emplacement particulièrement riche pour installer une prairie fleurie, un bon moyen pour appauvrir le sol est de planter des végétaux gourmands en éléments nutritifs. Les pommes de terre, par exemple, remplissent à merveille cette mission. Surtout, n’ajoutez pas d’engrais ou de compost.

Deux périodes sont favorables à la fauche annuelle, en juillet pour les floraisons printanières ou en septembre pour la floraison estivale.

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