La haie est non seulement une manière de délimiter des espaces mais c’est aussi un bon moyen d’offrir le gîte et le couvert à une panoplie d’espèces sauvages. En formant de véritables corridors écologiques, elle favorise le déplacement de la faune au sein de la ville. De plus, elle améliore l’infiltration des eaux de pluie dans le sol et participe à la composition du tableau paysager. Réintroduire les haies en ville contribue ainsi à créer des lieux de vie sains et durables. Pourquoi ne pas remplacer les murs de séparation en intérieur d’ilots des jardins par des haies qui permettent à la faune de se réfugier, de se nourrir et de se déplacer ?

Avant de démarrer

– Une réglementation à respecter –

Avant de vous lancer dans la plantation d’une haie, renseignez-vous auprès du service communal adéquat afin de prendre connaissance de la législation en vigueur. Généralement, la haie doit être plantée à une distance d’au moins 0,50 m de la mitoyenneté. Dans le cas où la hauteur dépasse 3 m, elle doit être plantée à au moins 2 m de distance.

– Un schéma de plantation –

Suivant l’espace disponible, plusieurs schémas de plantation sont envisageables. Si vous disposez d’un espace dont la largeur est supérieure à 1,20 m et la longueur à 2,5 m, vous pouvez planter deux rangées en quinconce. L’espacement à prévoir entre les deux est d’au moins 1 m. Sous cette forme la haie offrira davantage de ressources et d’abris à la faune sauvage. Si ce n’est pas possible, vous pouvez simplement planter une rangée de végétaux avec un espacement d’au moins 0,50 m. Pour ne pas tomber dans la monotonie et pour rendre la haie attractive, évitez de planter de façon répétitive et régulière.

– Une taille raisonnée –

D’ordinaire, les végétaux évoluent naturellement en fonction de leur environnement et des ressources dont ils disposent. Le travail de taille à été conçu dans le but de maîtriser l’allure du végétal. Une taille drastique représente un traumatisme pour la plante. De plus, elle favorise l’apparition de maladies. C’est pourquoi, en choisissant des essences adaptées au milieu et à l’espace disponible, on évite les tailles trop sévères et les problèmes d’entretien par la suite. Elle s’effectue de novembre à février de façon sélective pour laisser chaque plante se développer à son rythme. La coupure doit être nette pour limiter les infections.

Mise en place et entretien

  1. En automne, après avoir travaillé le sol, creusez des trous de 50 cm de profondeur espacés également de 50 cm et déposez un mélange d’engrais
  2. Posez les plants dans les trous et recouvrez correctement les racines sans enterrer le tronc à plus de 5 cm de profondeur
  3. Tassez la terre de sorte à bien enfouir les racines dans le sol
  4. Réalisez une vasque autour du pied pour créer une réserve d’eau et arrosez plus ou moins en fonction de la météo
  5. Pour finir, paillez pour conserver l’humidité du sol et limiter la pousse des adventices

Choisir ses plantes

Dépendant du type de sol et de l’espace disponible avant tout, le choix des espèces pour créer une haie découle également de l’utilité souhaitée. Est-cepour créer un écran visuel ? un écran sonore ? pour offrir des ressources à la faune ? pour se protéger du vent ? pour vous fournie en petits fruits ? Dans tous les cas, qu’importe l’intérêt principal recherché du moment que vous privilégiez des espèces indigènes, attractives et diversifiées. Quelques idées :

Trucs & astuces

Mésange charbonnière sur troène commun

Lorsque vous vous procurez des plants avec les racines nues, procédez au « pralinage ». Il s’agit d’enduire les racines avec un mélange riche en sel minéraux et en azote la veille et le jour de la plantation. Si les plants sont en motte et que les racines sont enveloppées dans un filet biodégradable appelé tontine, vérifiez qu’il n’y a pas de nœud. Cela empêcherait un bon développement racinaire.

En région bruxelloise, il est interdit de tailler entre le 1er avril et le 15 aout. Vous risqueriez de déranger les espèces en pleine saison de reproduction. Pratiquez votre entretien à la fin de l’hiver avant la montée de la sève.

Haie gourmande : framboisier, cassissier, néflier, potentille et argousier

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